Foire aux Questions en EMDR.

Accueil > Foire aux questions > Foire aux Questions en EMDR.

Foire aux questions au sujet de l'EMDR

1. Qu’est-ce que l’EMDR exactement ?: L’EMDR est une méthode thérapeutique qui aide le cerveau à “digérer” des souvenirs traumatiques ou émotionnellement chargés.
Elle repose sur des stimulations bilatérales alternées, qui relancent le mécanisme naturel de traitement de l’information. C’est un processus actif, où l’on revisite des images, des sensations, des émotions et des pensées en toute sécurité. Le but n’est jamais d’oublier, mais de pouvoir se souvenir sans que le corps ne déclenche à nouveau la détresse liée au passé. L’EMDR est aujourd’hui reconnue par l’OMS, l’INSERM et de nombreux organismes internationaux comme l’une des méthodes les plus efficaces contre le stress post-traumatique.

2. L'EMDR, à quoi ça sert ? Et pour quels problèmes ?: L’EMDR est particulièrement efficace pour traiter les traumatismes (agressions, accidents, violences, pertes, événements médicaux difficiles).

Mais elle aide aussi pour les phobies, l’anxiété, les blocages émotionnels, les troubles de l’attachement, les pensées envahissantes, certains troubles alimentaires et même la dépression quand un événement déclencheur n’a pas été “digéré”. Ce n’est pas une thérapie magique, mais un outil puissant pour fluidifier ce qui reste coincé dans le cerveau émotionnel. Beaucoup de personnes consultent aussi pour des "traumatismes plus discrets" : humiliations scolaires, ruptures, harcèlement, échecs répétés. L’EMDR s’adapte très bien aussi aux enfants et aux adolescents.

3. Comment se déroule une séance d’EMDR ?: Une séance commence toujours par un temps d’échange : le thérapeute vérifie déjà que vous êtes stable émotionnellement, que vous disposez des ressources pour traverser le travail, et qu’il a compris la nature du souvenir à traiter.
Vient ensuite la phase de “désensibilisation”, durant laquelle vous suivez du regard les doigts du thérapeute (ou une baguette). Pendant ce temps, vous laissez simplement venir à vous ce qui apparaît : images, sensations, émotions, pensées. Le cerveau fait le reste, et souvent très vite.
Le praticien vous guide, vous sécurise, pose les bonnes questions au bon moment. Une séance se termine toujours par un recentrage (moment d'hypnose le plus souvent), pour que vous repartiez apaisé et pleinement présent.

4. Une séance EMDR, est-ce que c’est douloureux ou difficile ?: L’EMDR peut faire remonter des émotions, parfois intenses, parce que l’on revisite un souvenir qui a été douloureux.
Mais cela se fait dans un cadre sécurisé, progressif, et avec un professionnel formé pour vous accompagner. Beaucoup de personnes sont surprises par la rapidité avec laquelle l’émotion va baisser : ce qui était envahissant devient plus lointain, “comme un mauvais film dont on se souvient, mais qui ne fait plus mal”.
L’idée n’est jamais de forcer : si c’est trop intense, le thérapeute ralentit, stabilise, propose des outils de régulation.
L’EMDR vise toujours le soulagement, pas la souffrance.

5. Combien de séances d'EMDR faut-il ?: Il n’existe pas de durée standard. Certaines personnes ressentent un changement spectaculaire en quelques séances, surtout lorsque le traumatisme est unique et clairement identifié (accident, agression isolée).
Pour des traumatismes plus anciens, traumas complexes, ou répétés depuis l’enfance, le travail est légèrement plus long, car il faut consolider la sécurité intérieure, les ressources émotionnelles et la capacité à accueillir les souvenirs.
Mais l’EMDR n’est pas une thérapie interminable : elle avance vite, mais elle reste individualisée. Le thérapeute évalue avec vous l’évolution, les priorités, et vous accompagne à votre rythme. Aussi rapidement que possible, aussi long que nécessaire...

En général entre 3 à 7 consultations d'EMDR sont effectuées.

6. Est-ce que l’EMDR est scientifiquement prouvée ?: Oui, et c’est même l’une des thérapies les plus étudiées au monde. Des dizaines d’études contrôlées ont démontré son efficacité pour traiter le stress post-traumatique, au point d’être recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé, la Haute Autorité de Santé et de nombreux organismes internationaux.
Les mécanismes précis sont encore en discussion scientifique, mais les effets cliniques sont largement documentés. Les stimulations bilatérales alternées relancent un processus naturel du cerveau, proche de ce qui se passe pendant le sommeil paradoxal. L’EMDR s’inscrit donc pleinement dans les thérapies dites “fondées sur les preuves”.

7. Qui peut pratiquer l’EMDR ?: En France, seules les professions de santé et les psychologues peuvent se former sérieusement à l’EMDR dans des instituts reconnus soit par EMDR Europe, soit par France EMDR - IMO.
Les formations exigeantes incluent plusieurs niveaux, des supervisions obligatoires et un contrôle des compétences. Il existe aussi des approches proches de l’EMDR, parfois inspirées, parfois très éloignées : mieux vaut vérifier la qualification du praticien, son parcours, et son affiliation à un institut sérieux. Une vraie formation EMDR demande du temps, des stages pratiques et un accompagnement rigoureux. C’est un point essentiel pour votre sécurité.

8. Est-ce que l'EMDR fonctionne pour les enfants ?: Oui, l’EMDR est particulièrement adaptée aux enfants, dès lors qu’elle est pratiquée par un professionnel spécialement formé à la clinique pédiatrique. Les mouvements oculaires sont souvent remplacés par des tapotements ou des jeux interactifs. Les enfants réagissent très vite, car leur cerveau est extrêmement malléable. On traite ainsi des cauchemars, des phobies, des violences, un divorce difficile, un accident, du harcèlement scolaire… tout ce qui crée une suractivation émotionnelle. Les résultats sont souvent impressionnants, et la méthode est douce, ludique et rassurante.

9. Pourquoi l'intégration par les mouvements oculaires (IMO) sont-ils importants ?: Les stimulations bilatérales (gauche-droite) reproduisent un mécanisme que le cerveau utilise naturellement pendant le sommeil paradoxal, lorsque les yeux bougent rapidement. C’est un moment où le cerveau “classe”, “digère” et “restructure” les souvenirs.
En EMDR, on reproduit ce phénomène en état éveillé et sécurisé. Cela permet de débloquer des informations émotionnelles figées, d’apaiser le système nerveux et de reconnecter les zones du cerveau impliquées dans la régulation. Ce n’est ni magique ni ésotérique : c’est un processus neuropsychologique aujourd’hui extrêmement étudié.

10. Quelle est la différence entre EMDR, hypnose et autres techniques ?: Suivant les instituts de formation, certains disent que l’EMDR n’est pas de l’hypnose, même si les deux méthodes peuvent très bien se compléter, tandis que d'autres stipulent que l'EMDR est une hypnose comme les autres.
En EMDR, vous restez pleinement éveillé et le travail se fait en observant ce qui remonte spontanément, sans suggestion du thérapeute. L’hypnose agit plutôt sur les ressources internes, la relaxation, la modification de la perception, tandis que l’EMDR vise le retraitement des souvenirs traumatiques.
Que l'EMDR amène à un état hypnotique, c'est certain.
Il existe aussi des approches soit-disant inspirées de l’EMDR (DMOKA ®, RITMO ®, DMO®, IMO®, DSA ®, HTMO ®, PEPS ®, DNR ®…), mais elles n’ont pas toutes le même niveau de validation scientifique ni les mêmes exigences de formation. Pour un travail en profondeur, mieux vaut se tourner vers un praticien formé en EMDR intégrative dans un institut reconnu, soit par EMDR France, soit par France EMDR - IMO. Vous trouverez toutes les indications dans le Livre Blanc des Formations en EMDR

11. Les meilleurs avis sur les meilleurs praticiens EMDR.: Quand on voit surgir sur Google la requête « les meilleurs avis sur les meilleurs praticiens EMDR », on ne peux s’empêcher de sourire… puis de grimacer.
D’abord, la psychothérapie n’est pas une compétition, ensuite, on ne mesure pas un praticien comme on comparerait des hôtels ou des pizzerias.

Ce qui fait la qualité d’un thérapeute, ce n’est pas une note en étoiles, mais la solidité de sa formation, la rigueur de sa supervision et l’engagement éthique qu’il met dans son exercice, rien que des choses qu’un moteur de recherche ne sait pas classer.

Cette quête du “meilleur” alimente les dérives du web. On y voit fleurir des titres imaginaires, des avis parfois douteux, des pages savamment optimisées pour battre l’algorithme, mais pas pour protéger les patients. Derrière certaines vitrines flatteuses se dissimulent le plus souvent des "praticiens" sans formation clinique, sans supervision, parfois sans ancrage dans le champ de la santé.

À cela s’ajoute un phénomène devenu courant : des avis négatifs déposés par des personnes jamais rencontrées, des concurrents peu scrupuleux ou des profils anonymes venus “punir” un thérapeute avec lequel une prise en charge n’a pas pu être acceptée.
Et que penser de certains praticiens gonflent artificiellement leurs évaluations par des méthodes discutables, comme l’achat auprès de sociétés spécialisées dans les commentaires ?
Concurrence agressive, comptes anonymes, commentaires déposés par des personnes qui n’ont jamais consulté… le lecteur n’a aucun moyen de trier le vrai du faux.
Et puis que penser des sites annuaires pseudo-médicaux qui mettent en avant ce terme dans leur algorithme ?
Autrement dit, confier sa santé psychique à un score de 4,8/5 revient à choisir un chirurgien sur la base de son sourire sur la photo ou des avis de ses amis.